Pèlerinage au Tombeau 

de l'Apôtre Saint Jacques

 

Le Pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle date du IXème siècle, après la redécouverte, en 813, de la tombe de l'apôtre Saint Jacques, au Nord Ouest de l'Espagne.


Le pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle est l'un des quatre grands pèlerinages de la Chrétienté latine avec Rome, le Mont Saint Michel et Notre Dame de Roc Amadour. Ses pèlerins sont appelés,Jacquets. Ceux du Mont Saint Michel, Miquelots, ceux de Rome, Roumieux. Ceux de Jérusalem : Paulmiers, en raison des palmes utilisée pour les processions à Jérusalem, en souvenir de l'entrée du Seigneur dans la Ville Sainte, pour sa Passion.

 

Qui est Saint Jacques ?

 

Jacques, fils de Zébédée, aussi appelé Jacques le Majeur, frère de saint Jean, est l'un des douze disciples que Jésus s'est choisi. Tous deux furent appelés par Jésus "fils du tonnerre", en raison probablement de leur fougue de caractère au service du Seigneur. Après la Résurrection, Saint Jacques serait, selon la tradition, venu évangéliser l'Espagne. Martyrisé à Jérusalem, où il était revenu, sa dépouille aurait été ensevelie, néanmoins, en Espagne, terre qu'il avait évangélisée. Sa tombe fut découverte en 810 par un ermite, et reconnue par l'évêque du lieu comme authentique. Depuis, un flot ininterrompu de pèlerins vient le prier, en Galice, à Compostelle. Durant la Reconquista, il fut invoqué par les Espagnols : "Santiago, cierre Espana !" Parmi ses apoparitions aux Espagnols, celle de Clavijo, lui valut le titre de "Santiago matamoris" ou "Saint Jacques matamore".  Un Ordre chevaleresque fut créé sous son égide : l'Ordre de Saint Jacques de Calatrava.

 

Quatre chemins :

Le Puy, Vézelay, Tours, Arles

 

Quatre Voies y conduisaient et y conduisent encore, en France.

 

La principale étant celle du Puy, depuis que Godescalc, son évêque, fut le premier ecclésiastique de ce rang à s'y rendre !

 

 

Seconde voie : celle qui part de Vézelay, la cité éternelle bourguignonne ayant recueilli, selon la tradition, les reliques de Sainte Marie-Madeleine, Apôtre de la résurrection du Seigneur !


01 Basilique Ste-Marie-Madeleine de Vézelay - Tympan.jpg

Troisième voie : la voie de Tours. Tours doit son importance dans l'Histoire à l'épiscopat de Saint Martin, Apôtre des Gaules (IVème siècle). Ce grand fondateur, moine, devint évêque de Tours, par acclamation populaire. Il fit passer la Chrétienté en Gaule d'une Chrétienté citadine à une Chrétienté rurale, en prenant son bâton de pèlerin, pour aller au-devant des païens, ceux qui vivaient dans les campagnes, dans les pagus, pays ou villages. Exorciste, grand prédicateur, thaumaturge (il ressuscita plusieurs enfants), il fut aussi un grand fondateur monastique. Son nom est le plus répandu en France, tant pour les prénoms, les noms de famille et les noms de villes ou village, ainsi que de patronages d'églises ou de paroisses.

Saint Martin de Tours

 

Enfin, la voie d'Arles, part du tombeau de Saint Gilles. Saint Gilles, ermite ayant vécu au VIIème siècle, venu d'Athènes, en Provence.

Opatijska cerkev, Saint-Gilles

 

Les trois premières voies se rejoignent à Ostabat, au Pays Basque. Le Chemin passe alors à Saint Jean Pied de Port : Le Port en question n'est ni un animal, ni un lieu de navigation, mais un passage : puertus en Espagnol. Ce port étant le fameux Col de Roncevaux, où périt Roland trahi par le félon Ganelon (Chanson de Roland). 

 

La quatrième, qui passe par le col du Somport, les rejoint à Puente-la-Reina, en Espagne.

 

Elles forment alors le Camino frances ou Chemin des Français. Il existe d'autres voies en Espagne (Via de la plata, venant de Séville, Camino primitivo, Camino del Norte, etc.). Mais le Camino francès demeure le plus emprunté.